12. Pression sociale

IMG_8372

Je ne sais pas d’où vient cette pression que je m’inflige à moi-même par vagues. Je me surprends moi-même à avoir des petites vagues d’anxiété et d’entendre ma voix intérieure me dire « Tu dois avoir une vraie job, travailler, settle down…etc. » Mais cette voix là, je reconnais qu’elle me parle. Mais alors la « chose » qui reconnaît que cette voix là me parle… cette chose là qui est probablement la vraie « moi »… elle me guide, et me dis de faire autrement en quelque sorte. Car, chaque pensée de ma petite voix intérieure qui me met de la pression, chaque pensée est oppressée par quelque chose de plus fort que ça. Quelque chose qui me donne envie de juste crier et de foncer et de shaker cette planète tellement il y a de la rage… contre de la rage. C’est super bizarre tout ce que j’écris et ce n’est peut-être pas très clair. En fait, c’est extrêmement confus. C’est comme une guerre entre moi, et moi? Je m’inflige une pression, peut-être qu’une des raisons est que parmi mon entourage la plupart des gens sont maintenant dans le « corporate » world et vont probablement réussir et avoir une superbe vie et tout et tout… peut-être que l’influence de mon environnement a longtemps joué sur mon âme…Mais aujourd’hui j’aimerais me libérer de toutes ces influences. J’aimerais ne pas me mettre cette pression. Peut-être que je fais de la projection, que je suis « jalouse » ou quelque chose comme ça, car je décide d’abandonner ce monde. Et je suis abattue de laisser aller ce « succès » que je pourrais peut-être avoir… que les autres auront probablement. Mais dès que je pense à ça j’ai un dégoût et je ne veux pas ce « succès » là. Et c’est ça le problème. L’attachement. Cette corde par laquelle on me traîne depuis un bout de temps. Je veux juste la couper! Je suis tannée de me sentir égorgée. Coupez la corde, coupez la s’il-vous-plait… Mais qu’est-ce que je dis? J’ai le pouvoir moi même de la couper! La corde est tellement épaisse toutefois. Elle a plusieurs fils et plusieurs noeuds, de plus en plus épais…Mais un par un… J’y arriverai. Je me détacherai complètement. Et je montrerai peut-être un exemple à quelqu’un d’autre un jour, quelqu’un qui se sent aussi égorgé…

IMG_8362

Le fait que je vis constamment, par vagues, une bataille entre moi et moi… Le fait que je dois m’assumer dans mes choix fermement et m’affirmer. Être fière de moi. Être en harmonie avec cette vie que je veux vivre. C’est beau en fait que je réalise déjà tout ça si jeune. Tellement de monde me l’ont dit. Et sûrement le fait de vivre ça jeune rend la chose encore plus complexe. Kathryne la jeune maman qui a tout lâchée pour venir en Inde elle m’inspire aussi, car elle me dit toujours; si j’avais su je l’aurais fait bien avant. Donc je suis chanceuse d’être déjà ici, à 22 ans, et réaliser tout ça. Mais j’ai peur c’est sur. En fait ce qui me bloque c’est la peur oui. La peur de l’inconnu… tout cet univers en dehors de la cage est fabuleux, mais dangereux, risqué, inconnu… C’est excitant. C’est épeurant oui. Et mes frustrations ou bien mon anxiété provient de là, et aussi le fait que je veux réveiller le monde et crier à la planète en entier « POURQUOI on fait tout ça?? Pourquoi on s’inflige cette pression, ces projets stressants… pourquoi?! Pourquoi travailler pour des compagnies qui veulent juste nous brainwash et nous encourager à consommer!! Consommer, consommer…» Mes frustrations proviennent sûrement de ma petite voix intérieure qui a peur. Elle a peur de se laisser aller, car c’est tellement facile de retomber dans la cage et de se laisser prendre par la main. J’ai peur, mais je dois l’accepter. Je suis tellement pas prête encore à retourner… qui sait dans quelques semaines tout pourra changer. Mais on s’en fou. C’est bon d’avoir la liberté, de ne pas savoir. Ça permet de pleinement vivre le moment présent. Ne pas planifier c’est la meilleure des choses. Et des que les questions « Quoi faire de ma vie… quoi faire dans un mois? » arrivent… on peut les regarder, les accepter, accepter que l’on est angoissés, qu’on a peur de l’inconnu. Et ensuite se dire, à quoi bon? Penser à demain ça ne sert pas à grand chose à part de se stresser encore plus. Donc profitons d’aujourd’hui. Juste aujourd’hui. Le moment présent. Le silence parfois a aussi les réponses. Faire le vide. Faire le vide pour faire de la place à sa conscience… celle qui nous parle. L’authentique « nous ».

IMG_8378

 

Une réflexion sur « 12. Pression sociale »

  1. Tu as vécu toute ta jeunesse dans le modèle de la performance et de la consommation. Je vis en Gaspésie et je n’aime pas la ville. En ville, le modèle nord Américain lié à la réussite sociale qui dépend de ta job et de tes avoirs est encore plus évident que dans les régions rurales.
    Je comprend très bien que tu sois confrontée à ce dilemme de retour aux valeurs qu’on t’a enseigné ou de « faire et vivre » les choses différemment. Tu as maintenant réaliser que tu peux faire le « choix » de vivre autrement. Pas facile…mais de se choisir en vaut tellement la peine 🙂

    J’aime

Laisser un commentaire