Le 25e jour est difficile. La dernière semaine, le dernier test. Je suis épuisée mentalement. Et physiquement. Épuisée de cette routine. Tannée que l’internet ne fonctionne pas. Tannée de la même bouffe, je suis grumpy. J’ai envie d’une bonne pinte froide… Je l’avoue. Ce n’est vraiment pas facile les derniers jours. Je dois keep up. Mais j’ai hâte de finir. Probablement que vous savez de quel feeling je parle… On se souvient de nos derniers jours au secondaire, à l’université, nos dernières 2 semaines de job, dernière semaine d’un défi quelconque… c’est toujours le plus difficile selon mes expériences pour moi personnellement. Garder le sourire jusqu’à la toute fin. Apprécier le moment présent est tout un challenge… car sachant que la fin approche on peut sentir le vent de nouveauté qui survient. C’est vraiment les derniers efforts, les derniers kilomètres d’une course, le dernier stretch.
Mais c’est aussi dans ces moments là qu’on arrive à voir une « bigger picture ». Qu’on se dit; wow j’ai accompli tellement maintenant. J’ai appris tellement de choses. Je ne suis définitivement pas la même personne que j’étais lorsque je suis arrivée ici à Rishikesh. J’ai même enseigné ce soir le cours pour la première fois, et c’était une expérience vraiment unique de pouvoir être de l’autre côté de la pièce, face aux étudiants. Je peux dire que je suis fière de moi. Et je désire tellement partager les leçons de vie acquises ici. Je souhaite vraiment les rapporter chez nous… et essayer du mieux que je peux de les appliquer. Vivre dans le moment présent. Pardonner les gens autour de soi. Avoir de la compassion. Être à l’écoute, empathique. Laissez tomber la colère, la jalousie, l’orgueil. La vie ne nous demande rien. Juste d’être authentique, d’être soi-même. D’aimer ses proches. Aujourd’hui un des étudiants indiens de notre groupe a témoigner sur sa mère… et a touché tout le monde en disant, les vrais yogis de ce monde, ce sont nos mères. Nos mères sont des yogis. Elles sont fortes, et elles donnent tout pour leur enfant. Et c’est important de leur redonner en échange tout l’amour qu’on a reçu d’elles. Donc, si tu me lis : Maman je t’aime merci pour tout ce que tu as fais pour moi J. Une autre nous a tous marqué lorsque le prof de philosophie nous demandait ce qu’on retient du cours. Une française qui travaille pour des OBNL et des organismes humanitaires principalement. Elle a rappelé le tout premier cours, lorsqu’on discutait de « C’est quoi la philosophie? »… et que le prof disait : La philisophie c’est une richesse, c’est un luxe. Dès que l’on commence a parler de philosophie, c’est parce qu’on a le ventre plein, on a comblé nos besoins primaires… et donc il n’y a rien a conclure, tout est déjà là, on a tout ce qu’il nous faut. La vie ne demande rien de plus, c’est simple. C’est juste ça. Et c’est ce que j’ai partager au groupe à mon tour, ce qui m’a le plus marqué du cours de philosophie est que la vie ne nous demande rien. Faire confiance à l’univers, à sa petite voix, apprendre à laisser aller les choses le plus possible… Il n’y a pas besoin d’analyser tout, de comprendre tout, de questionner tout. Juste vivre et expérimenter les choses, une à une, pleinement et consciencieusement. La vie est plus simple que l’on se l’inflige. Apprendre à ne plus « désirer » tout. Mais plutôt apprécier tout… Tout le monde a la capacité de vivre simplement, il faut juste commencer par être capable de le reconnaître, de se détacher un peu, de s’asseoir seul en silence et d’observer, de respirer, d’observer l’air qui entre et qui sort de notre corps. C’est un début pour se détacher et réaliser à quel point parfois on peut s’emporter dans des escapades, des commissions et des projets interminables… et oublier totalement de s’arrêter une minute. De s’arrêter pour s’écouter plus souvent qu’autrement. « Simple Easy ». C’est ce que Himanchu notre prof de yoga du matin nous a dit tellement de fois lorsqu’il montrait une nouvelle pose qui paraissait difficile à maintenir. Et c’est vrai. Juste le fait de penser : la vie est si simple… elle ne demande rien. Eh bien ça soulage. Donc allez, plus que 3 jours pour moi et je gradue… et je pars dans les Himalayas pour cette fameuse trek qui va clore mon chapitre Rishikesh, mon chapitre spirituel!!
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